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ETAPE 3 : LA THÉRAPIE ET LE CONTRÔLE

Pour que le bâti soit en bon état, des actions de conservation doivent être mises en œuvre régulièrement. Nous proposons quatre niveaux de décision, basés sur la norme [Afnor 2012b] et sur le code du patrimoine, qu’un maître d’ouvrage ou un gestionnaire peut prendre : aucune intervention (ALT0), entretien/mesures de prévention (ALT1), réparation modérée et/ou investigation supplémentaire (ALT2) et intervention majeure basée sur un diagnostic (ALT3).

Etape 3 : la thérapie et le contrôle: Ce que nous faisons

Entretien et mesures de prévention

Les opérations d'entretien et/ou les mesures préventives consistent à intervenir, soit systématiquement, soit sur la base d'une dégradation visible ou amorcée, afin d’éviter ou de retarder une altération (pour des raisons économiques, patrimoniales, esthétiques et/ou de sécurité). 


Pour être bien conduit, l'entretien courant d’un bâtiment doit être effectué [Cerema 2018] par une équipe habituée au bâti ancien, ayant un matériel adapté (petit outillage, jumelle etc.), suivant un programme préétabli, intervenant au moment opportun (par exemple, avant l’hiver pour enlever les feuilles qui peuvent obstruer les descentes des évacuations d’eaux pluviales).


Les actions d’entretien peuvent être le retrait de la végétation, le nettoyage général, la vérification de la toiture en allant dans les combles, la vérification de l’absence de fuites, la vérification de l’état de marche des équipements, le remaillage des couvertures, le remplacement ponctuel d’éléments manquants, la remise en peinture, le démoussage, la révision de solins et de l’étanchéité, la vérifications des évacuations et des réseaux, la révision de joints de maçonnerie, la réfection ponctuelle d'enduit, la reprise ponctuelle d’enduit, la taille et l’élagage d’arbre, etc.

Etape 3 : la thérapie et le contrôle: Qui sommes-nous

Réparation modérée et investigation supplémentaire

La réparation consiste à remettre partiellement ou totalement en état un bâti altéré. Elle peut résulter d’un déficit d’entretien mais aussi d’autres causes. Si la nature des causes est indéterminée des investigations supplémentaires sont proposées.

 Actuellement, il existe un certain nombre de techniques d’inspection [Blinda 2000, Blinda 2001, Blinda 2003, El Boudani 2015, Parent 2015] spécialisées pour le bâti ancien et plus spécifiques à la maçonnerie qui ont été inventoriées. Cet inventaire a permis de classer les techniques non destructives, semi destructives et destructives. Ces dernières ne sont pas préconisées pour le bâti ancien, car elles sont intrusives et ne respectent pas les recommandations internationales des chartes [Icomos 1964].


Actuellement, les techniques non destructives utilisées dans le cas de l’étude des matériaux sont principalement : le pachomètre, le radar géologique, l’auscultation sonique, le scléromètre, l’endoscopie, la colorimétrie, la thermographie infra rouge, la mesure d’humidité et la pipette de Karsten. Dans le cas de l’étude structurale, des instrumentations à l’aide de capteurs peuvent être mises en place et des modélisations peuvent être effectuées. Nous indiquons dans le Tableau 2.26, les techniques d’investigations supplémentaires en fonction des familles d’altération et des matériaux impactés.

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Intervention majeure basée sur un diagnostic

Les interventions majeures sont principalement des campagnes de travaux de restauration. Elles peuvent porter sur l’ensemble ou sur une partie du bâti, dans le but de sauvegarder, conserver ou restituer les qualités architecturales et techniques. Par une intervention directe sur le monument endommagé, l’objectif principal est de remédier et d’arrêter son altération (conservation curative). Les travaux de restauration peuvent consister à maintenir l’état actuel et ils doivent respecter les principes de stabilité dans le temps, de compatibilité des matériaux, de réversibilité et de lisibilité des apports contemporains. Dans le cas des édifices protégés et ceux à valeurs culturelles, la Charte de Venise [Icomos 1964] a posé les principes généraux qui guident les opérations de restauration du patrimoine bâti. 
Dans le cas de travaux, les marchés et les descriptifs sont décomposés en corps d’état du bâti (maçonnerie – pierre de taille, menuiserie, couverture, charpente etc.).

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