ETUDE POUR LA CONSERVATION DU PATRIMOINE BÂTI
MISE EN PLACE D'UNE POLITIQUE DE GESTION PRÉVENTIVE
L’attention portée à la prévention et à l’entretien dans le domaine des monuments protégés ou non n’est pas récente. Déjà au XIXème siècle, Viollet Le Duc affirme que la France ignore « la culture de l’entretien ». Dans ses chantiers de travaux de restauration, il est en effet confronté au délabrement des monuments anciens. Adolphe Napoléon Didron, acteur de la conservation du patrimoine, suggère quant à lui de « conserver le plus possible, ne restaurer à aucun prix » laissant entendre qu’il fallait entretenir l’objet pour en assurer l’authenticité. Puis au XXème siècle, la charte d'Athènes, l’article 4 de la Charte de Venise, et la charte de Burra, statuent enfin sur la maintenance et sur les actions préventives pour conserver le patrimoine.
Du fait de sa complexité pour le patrimoine bâti, la conservation préventive reste aujourd’hui non systématique étant donné que la plupart des interventions s’effectuent tardivement. Elles sont réalisées à la suite d’un désordre apparent générant des travaux de réparation et/ou de restauration. Il n’existe par ailleurs pas de département de conservation préventive spécifique pour les biens immobiliers contrairement aux biens mobiliers. Ce service pourrait permettre d’avoir une vue d’ensemble du monument pour en améliorer sa conservation en y proposant par exemple des cahiers des charges ou des méthodologies pour améliorer la veille sanitaire.
Deux problématiques en découlent et concernent d’une part les budgets alloués aux financements des travaux d’entretien et d’autre part l’absence de mise en place de veille sanitaire des monuments par l’ensemble des maitres d’ouvrage. Pour cette dernière nous proposons une méthodologie qui se décompose en trois étapes.